Akamai atténue une attaque DDoS record de 900 Gbps en Asie

La plus grande attaque DDoS (déni de service distribué) jamais lancée contre un client ayant son siège dans la région Asie-Pacifique aurait été traitée par Akamai.
Une attaque DDoS consiste à inonder un serveur ciblé d’un grand nombre de requêtes inutiles, ce qui épuise les ressources du serveur et empêche les utilisateurs réels d’accéder aux sites web, aux applications ou à d’autres services en ligne qu’il héberge.
Ces attaques sont généralement menées pour perturber les opérations d’une entreprise, que ce soit à des fins politiques, de vengeance, de concurrence, géopolitiques ou d’extorsion, en exigeant de la cible le paiement d’une rançon.
Le 23 février 2023, une attaque record qu’Akamai a récemment empêchée de se produire a atteint 900,1 gigabits par seconde et 158,2 millions de paquets par seconde.

Selon Akamai, l’attaque a été forte et brève, avec un pic d’environ une minute, ce qui est cohérent avec les tendances récentes des attaques DDoS.
Le fournisseur de sécurité internet a réussi à neutraliser l’attaque en détournant le trafic indésirable vers son réseau d’épuration, dont la majeure partie a abouti aux hubs de Hong Kong, Tokyo, So Paulo, Singapour et Osaka.
Une stratégie d’atténuation des attaques DDoS connue sous le nom de “réseau d’épuration” utilise une architecture distribuée composée de nombreux centres soigneusement placés pour accepter le trafic entrant et filtrer les demandes indésirables du réseau de la cible.

Les 26 centres d’Akamai étaient tous occupés, mais aucun d’entre eux n’a traité plus de 15 % du trafic global, bien que 48 % du trafic malveillant ait été traité par les centres d’épuration de la région APAC.
Selon Akamai, le client touché n’a subi aucun préjudice direct ou indirect, et ses services n’ont pas été rendus indisponibles pour les consommateurs réels.
Attaques DDoS record
L’attaque DDoS qui a ciblé un client d’Europe de l’Est le 12 septembre 2022 a nécessité la plus grande atténuation de la part d’Akamai.
Les données volumétriques de l’attaque précédente ne sont pas accessibles, bien qu’elle ait culminé à 704 millions de paquets par seconde, soit près de 4,5 fois plus que l’incident récent.
De ce point de vue, Microsoft continue de détenir le record après avoir réussi à contenir une attaque DDoS majeure de 3,47 Tbps dirigée contre un client Azure en Asie en novembre 2021.
Une attaque DDoS atténuée par Cloudflare qui a atteint 2,5 Tbps et a été dirigée contre Wynncraft, l’un des plus gros serveurs de Minecraft, est un exemple récent de cette ampleur.